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L'Esprit sanctificateur
Choose from these words to fill the blanks below:
pain, début, sacrements, deux, Christ, cesse, tirer, Paul, créatures, dépasse, augustinienne, approprier, croyants, central, volonté, témoigne, oreilles, promesse, sinon, substance, vivifie, cohérents, culte, agit, littéraire, équivalents
Calvin est un des plus                                  théologiens du Saint-Esprit
la doctrine du Saint-Esprit constitue plus des          tiers de l'ensemble
la doctrine du Saint-Esprit exprime quelque chose de tout à fait                pour Calvin
le Saint-Esprit est présent dès le                         
le Saint-Esprit veut dire dans la pensée de Calvin, Dieu, en tant qu'il est à l'oeuvre; Dieu en tant qu'il         
le Saint-Esprit est Dieu en tant qu'il veut être présent à sa création et à ses                                 
tout ce qui a lieu dans la création, a lieu conformément à sa                             
le terme de Providence et le terme de Saint-Esprit sont des termes                                     
la Providence exprimant l'action universelle de Dieu
tout ce qui a lieu dans la création, a lieu sous l'inspiration du Saint-Esprit
l'action de l'Esprit                              très largement les limites de l'Eglise
ce que Dieu a fait, ce que Dieu a dit, nous devons en            profit
nous somme avec le Saint-Esprit le thème de l'union des                  avec le Christ
Calvin s'appuie sur des textes de         
"ça n'est pas moi qui vis, c'est le              qui vit en moi"
le Christ vit en nous, on pourrait dire par l'opération du Saint-Esprit
Calvin comprend la Parole comme                 
la Parole de pardon, la Parole de réconciliation ne peut être q'une Parole de promesse
la Bible, c'est un ensemble de textes
on la peut analyser, étudier, du point de vue                                   , philologique, historique
mais à l'église au           , on écoute la Parole de Dieu
le Saint-Esprit                                à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu
ce texte qui a maintenant 2000 ans, qu'on peut étudier historiquement, devient une Parole pour moi, c'est l'Esprit qui                le texte
les                      ne disent pas autre chose, ne font pas autre chose que la Parole
ce que la Parole proclame pour tous, le sacrement me le dit comme une Parole pour moi, une Parole que je peux m'                    , comme une Parole qui peut devenir mienne
Calvin reprend la distinction                           , entre le signe et la chose, entre le signe et la substance
pour Calvin, ce qui fait le lien entre le signe et la                   , entre le pain et la présence du Christ, c'est le Saint-Esprit
c'est-à-dire que le Saint-Esprit ne            pas d'agir
et bien simplement, le pain reste du         
on demande l'aide, l'action de l'Esprit Saint pour que cette Parole que nous entendons par les                 , pénètre dans notre cœur, n'est-ce pas, et nous, et nous transforme, et pour que le sacrement nous communique, la présence vivante du Christ
l'Esprit Saint comme lien, qui est ce qui relie des choses qui           , sont très distantes, très séparées, Dieu et les croyants ou les personnes humaines

Flashcards:

Furthermore
D'ailleurs
approximately
à peu près
two thirds of all
deux tiers de l'ensemble
from the beginning
dès le début
I mentioned earlier
je le disais tout à l'heure
everything that occurs
tout ce qui a lieu
takes place
a lieu
everything that is good
tout ce qui se fait de bien
Of course
Bien entendu
believer
croyant
does not innovate
n'innove pas
builds on the texts of Paul
s'appuie sur des textes de Paul
to whom he speaks
à celui à qui il parle
as
en tant que
Indeed
D'ailleurs
moist
mouillé
otherwise
sinon

Enhanced Transcription:

Nous nous trouvons dans le Parc des Bastions, entre l'université de Genève et le Mur des Réformateurs.

Nous allons parler du Saint-Esprit dans la pensée de Calvin.

Pour parler de ce sujet, j'ai le plaisir d'avoir à mes côtés le professeur Bernard Rordorf, professeur honoraire à la faculté de théologie de l'université de Genève, professeur de théologie systématique.

Bernard, comment aborderons-nous ce thème (how do we approach this topic) du Saint-Esprit?

Qu'est-ce que, qu'est-ce qu'il faudrait dire en introduction à cette thématique?

En introduction, il me semble qu'il faudrait dire que parmi, disons dans l'histoire de la théologie chrétienne, Calvin est certainement un des plus grands, un des plus cohérents théologiens du Saint-Esprit.

D'ailleurs (Furthermore), du, du simple point de vue quantitatif, ce qui concerne le Saint-Esprit, si on prend l'Institution chrétienne, c'est-à-dire, sa tentative, on pourrait dire de, d'exprimer, dans sa cohérence, l'ensemble de la doctrine chrétienne.

Dans cette doctrine, dans cette Institution chrétienne, la doctrine du Saint-Esprit constitue, à peu près (approximately), je dirais plus des deux tiers de l'ensemble (two thirds of all).

C'est donc que la doctrine du, du Saint-Esprit exprime quelque chose de tout à fait (quite) central pour Calvin.

À commencer dans le premier volume de l'Institution où il est question de Dieu et de la création, le, le, le Saint-Esprit est, au fond, présent dès le début (from the beginning), en ceci que (in fact that?) voyez-vous, quand on dit Saint-Esprit, Saint-Esprit cela veut dire, dans, dans la pensée de Calvin, Dieu, en tant qu'il est à l'œuvre (as it is at work).

Dieu, en tant qu'il agit (as it is).

Le, le Saint-Esprit, enfin le mot Saint-Esprit, peut être remplacé (replaced) dans le texte de Calvin par le terme de main, par le terme de l'efficace, par le terme de la vertu.

C'est-à-dire le, le, le Saint-Esprit exprime Dieu en tant qu'il agit.

C'est-à-dire en tant que Dieu agit, mais on pourrait ajouter également, Dieu en tant qu'il veut se communiquer.

Dieu en tant qu'il veut être présent à sa création et à ses créatures.

Et alors, je, je reviens à ce premier volume de, de la création, où il est question de, de la création et de la providence.

C'est-à-dire que Dieu n'a pas créé le monde et les êtres humains, enfin, et les, les plantes et les animaux, et, en quelque sorte, les laissant continuer sur leur lancée.

Il reste présent dans sa création. Et, pourrait-on dire, tout ce qui a lieu dans la création, a lieu conformément à sa volonté.

Cette, cette action de Dieu s'appelle, a un titre, la Providence, et, dans Calvin, on pourrait dire que le, le terme de Providence et le terme de Saint-Esprit sont des termes équivalents.

Le Saint-Esprit, ou, ou si vous voulez, la Providence exprimant l'action universelle de, l'action universelle de Dieu.

C'est-à-dire que, je le disais tout à l'heure (I mentioned earlier), tout ce qui a lieu (everything that occurs)dans la création, a lieu (takes place) sous l'inspiration du Saint-Esprit.

C'est-à-dire que tout ce qui se fait de bien (everything that is good): les créations dans l'ordre moral, dans l'ordre politique, dans l'ordre artistique, mais aussi dans les corps et métiers (professions), n'est-ce pas, tout.

Tout cela relève de, de l'action et de l'inspiration de l'Esprit Saint.

Donc, l'action de l'Esprit dépasse très largement, bien sûr, les limites de l'Eglise, par exemple?

Bien. C'est cette, c'est donc, cette vision très générale, très universelle?

Bien entendu (Of course). Voilà.

Bien entendu. Sur laquelle (On which) il faut insister pour commencer peut-être?

Pour commencer, elle constitue, pourrait-on dire, le cadre de l'action particulière de l'Esprit Saint, c'est-à-dire l'action dans l'Eglise, l'action, dans les fidèles.

Voyez-vous le tome (volume) trois, le livre trois de l'Institution, le, ça, ça, enfin, le premier chapitre, n'est-ce pas, s'intitule, n'est-ce pas, comment ce qui a été dit précédemment, notamment en ce qui concerne l'œuvre du Christ dans le livre deux, tout cela nous profite, par l'opération secrète du Saint-Esprit.

Calvin emploie à plusieurs reprises ce mot de "profite".

C'est-à-dire que ce que Dieu a fait, ce que Dieu a dit, nous devons en tirer profit (we need to take advantage of it).

C'est-à-dire, nous devons nous l'approprier pour que cela porte en nous des fruits (it bears fruit in us).

Et donc, nous somme dans le thème de l'union, c'est ça?

De l'union du croyant (believer) ou des croyants avec le Christ? Exactement.

Cette appropriation, ce moment d'appropriation. Exactement.

Exactement, l'union au Christ, c'est, on pourrait dire, l'œuvre spécifique de l'Esprit, quand il est question de l'œuvre de l'Esprit concernant les, les fidèles.

Calvin n'innove pas (does not innovate) vraiment, en disant ces choses-là, ou bien, ou est-ce que je me trompe?

Est-ce qu'on peut dire que, que l'Esprit, dans la, en théologie chrétienne, déjà, bien avant Calvin, avec Augustin, c'est, c'est, c'est l'idée d'un lien entre le divin et l'humain.

Bien sûr. Et le monde, c'est ça? Mais bien sûr. Bien sûr. Déjà depuis, déjà depuis le Nouveau Testament, n'est-ce pas.

Calvin s'appuie sur des textes de Paul (builds on the texts of Paul).

Par exemple, lorsque Paul dit, dans l'épître (epistle) aux Galates, ça n'est pas moi qui vis (it is not I who lives), c'est le Christ qui vit en moi.

Le Christ vit en nous, on pourrait dire par l'opération du Saint-Esprit.

C'est le Saint-Esprit qui, à travers la foi, rend le Christ présent en nous, et nous rend participant de l'œuvre de Dieu.

Qu'en est-il de, de les, du rôle de l'Esprit dans les sacrements du baptême et de la Sainte Cène (Last Supper), ou de l'Eucharistie?

Alors, peut-être qu'avant. Oui.

Le, le rôle de, de l'Esprit dans les sacrements, il faut parler du rôle de l'Esprit dans la Parole. D'accord.

Parce que l'union au Christ, la vie chrétienne, c'est, au fond, le thème du troisième livre.

Le thème du quatrième livre, c'est les moyens extérieurs par lesquels Dieu (it is the external means by which God), c'est-à-dire le Saint-Esprit, nous retient (holds us back?) en Jésus Christ, pour reprendre l'expression de Calvin.

Et là, quelque chose qui est central, c'est précisément, la prédication (preaching) de la Parole, la célébration des sacrements.

Quand on dit prédication de la Parole, il faut se souvenir que Calvin comprend la Parole comme promesse.

Et à la suite d'ailleurs (As a result of, moreover), de, de Luther, et là, il y a quelque chose, je crois, de tout à fait fondamental.

C'est-à-dire que la Parole n'est pas, d'abord, la communication d'une doctrine.

Elle est une Parole, une Parole déclarative, pourrait-on dire.

C'est-à-dire une Parole par laquelle celui qui la prononce (the one who utters it) s'engage personnellement, et s'adresse personnellement à celui à qui il parle (to whom he speaks).

Vous voyez, le, le, la Parole de pardon, la Parole de réconciliation ne peut être que de cette manière, une Parole de promesse.

Mais vous voyez, quand nous lisons la Bible; la Bible, c'est un ensemble de textes.

Un ensemble de textes qu'on peut analyser, étudier, du point de vue littéraire, philologique, historique, comme on fait dans l'exégèse (exegesis), dans les cours d'exégèse, à là, à la faculté de théologie.

Mais, à l'église, n'est-ce pas, au culte (in worship), on dit : "Écoutons la Parole de Dieu."

N'est-ce pas, la Bible n'est pas directement en tant que (as) texte, Parole de Dieu.

Et précisément, dans la perspective de Calvin, ce qui nous, ce qui nous fait passer du texte à la Parole de Dieu, c'est ce qu'il appelle le témoignage intérieur du Saint-Esprit.

Témoignage intérieur du Saint-Esprit, c'est au fond, l'expression vient de l'apôtre Paul, n'est-ce pas, dans, dans l'épître aux Romains au chapitre huit, Paul dit : "L'Esprit témoigne à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu."

N'est-ce pas, c'est-à-dire que ce que, ce qui est dans un texte, dans un texte qui a maintenant 2000 ans, qu'on peut étudier historiquement.

Ce qui est dans ce texte devient une Parole pour moi, actuelle, à travers, justement, ce témoignage intérieur de l'Esprit Saint.

Donc, c'est l'Esprit qui, d'une certaine manière, vivifie le texte.

Est-ce qu'on pourrait dire les choses comme ça?

Tout à fait. Tout à fait. Tout à fait. D'ailleurs (Indeed), vivifier, c'est la lettre tue (the letter kills), l'Esprit vivifie (gives life).

C'est aussi une expression de, de, de, de l'apôtre Paul.

Or, ça, c'est précisément, Calvin le comprend au sens de l'opération de l'Esprit.

Donc, action très générale dans le monde, dans toute la création, les, la, l'Esprit, le rôle de l'Esprit dans la Providence.

L'efficace de l'Esprit, la puissance de l'Esprit dans le monde, l'action de l'Esprit dans l'Eglise, dans les croyants avec le témoignage intérieur du Saint-Esprit.

Oui. Et puis, donc, venons-en peut-être, maintenant, à la, aux sacrements.

Que dire sur ce sujet de, de, du rôle de l'Esprit?

La première chose qui me semble, surtout dans le contexte oecuménique, tout à fait importante à dire, c'est que les sacrements ne disent pas autre chose, ne font pas autre chose que la Parole.

Le, Calvin le dit, n'est-ce pas, la, les sacrements n'ont pas d'autre office que la Parole.

La Parole, elle dit les choses publiquement à tous.

Alors que, le sacrement, vous voyez dans le sacrement, je suis mouillé (moist) avec de l'eau, ou bien, je, je mange et je bois.

C'est-à-dire que je figure, en quelque sorte, l'appropriation de la Parole, corporellement.

Si vous voulez, ce que la Parole proclame pour tous, le sacrement me le dit comme une Parole pour moi, une Parole que je peux m'approprier, comme une Parole qui peut devenir mienne.

On pourrait dire que, n'est-ce pas, Calvin reprend la distinction augustinienne, entre le signe et la chose, entre le signe et la substance.

Et voyez, dans, dans la, et dire que le pain est le signe, la substance est la présence du Christ.

Dans la doctrine catholique, dans la doctrine de la transsubstantiation, en quelque sorte, par les paroles de l'institution, le signe devient lui-même, en quelque sorte, matériellement la substance.

Alors que pour Calvin, ce qui fait le lien entre le signe et la substance, entre le pain et la présence du Christ, c'est le Saint-Esprit.

C'est-à-dire que le Saint-Esprit ne cesse pas d'agir.

Et autrement dit, pour celui qui ne croit pas, c'est-à-dire, pour celui qui n'est pas ouvert à l'action de l'Esprit.

Et bien simplement, le pain reste du pain.

Mais, cette action, ce caractère central de l'action de l'Esprit, et dans la parole, et dans le sacrement, on pourrait dire qu'il est figuré dans le culte protestant (Protestant worship), par le fait que dans le culte protestant, il y a, avant la lecture de la Bible, avant la célébration du sacrement, et de manière centrale, une épiclèse, c'est-à-dire, une prière d'invocation de l'Esprit Saint.

C'est-à-dire qu'on demande l'aide, l'action de l'Esprit Saint pour que cette Parole que nous entendons par les oreilles, pénètre dans notre cœur, n'est-ce pas, et nous, et nous transforme, et pour que le sacrement nous communique, la présence vivante du Christ.

Voila, donc, l'Esprit Saint comme lien, qui est ce qui relie des choses qui sinon (otherwise), sont très distantes, très séparées, Dieu et les croyants ou les personnes humaines.

Donc, voilà, un petit tour d'horizon, donc, sur la doctrine de Calvin sur le Saint Esprit. Merci beaucoup, Bernard Rordorf.

Le concept de réforme
1536: La Réforme à Genève
Calvin est forcé de quitter la France
La premier séjour à Genève 1536-1538
L'étape strasbourgeoise 1538-1541
Construire la Réforme à Genève 1540-1555
L'affaire Servet 1553
La Réforme de Calvin et l'instruction
La Genève de Calvin 1555-1564
Calvin et la Bible
L'institution de la religion chrétienne
La connaissance de Dieu et de soi
La bonté du Père
Le Christ comme prêtre, roi et prophète
L'Esprit sanctificateur
Calvin est la prédestination
Le concept de la double prédestination de Calvin