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Enjeux et défis de ville Afrique
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électricité, imaginer, réagissent, urbanisés, majorité, entières, élus, droit, privatisés, augmentation, ségrégation, devant, spatiale, foncier, mobilités, parfois, pauvres, vite, libre, populations, périphéries, 1000, empreinte, grand, définissent, avantage, symbolique, défis, réduire, avis, ville, pression, petit, rarement, physique, trajet, parcourir, énergétique, public, étend, loin
l'enjeu principal des                                                   
c'est la                                des nouveaux arrivants dans les villes qui vont s'installer dans cette périphérie
donc la                  sera
non pas sur les centres-villes
non pas sur la ville existante aujourd'hui
mais sur les territoires qui ne sont pas encore                                 
les territoires naturels autour des villes
la mobilité
les gens
sont de plus en plus mobiles
doivent                    de plus en plus de distance
plus la ville se diffuse, plus la ville s'                        
plus chaque habitant est amené à devoir parcourir
contre son gré la plupart du temps
des distances toujours plus grandes
quatre grands                          pour la ville africaine de demain
1. le            à la ville
la question du foncier
de l'accession au               
le droit pour chacun d'avoir une place dans la ville
que va-t-on faire de ces milliers, millions de personnes, qui n'ont pas la possibilité d'avoir accès au foncier sur un marché           
que faire avec cette majorité des habitants des villes qui sont               
la publicité de l'espace             
la privatisation d'un certain nombre d'espaces
on voit de plus en plus de gated communities
les rues                                ne sont plus du domaine public
le plus en plus de territoires sont                                   
que faire avec cette majorité des gens qu'ont pas accès sur un marché foncier libre
il faudra bien les mettre quelque part
que faire avec cette tendance à la privatisation des espaces publics
2. la question climatique et environnementale
c'est en fait un défi                                                   
les pays, les sociétés, peuvent partir dans trois directions distinctes
(1) lier la prospérité à l'                         de la quantité d'énergie utilisée, ou utilisable, par habitant
(2) avoir le plus haut rendement possible par habitant
on utilise le mieux possible
(3) de                              la quantité d'énergie par habitant
si on continue à consommer de plus en plus, on va étendre notre                    écologique
3. la réduction des mobilités
de nos jours les pauvres sont amenés à se déplacer de plus en plus souvent, de plus en plus         
parce que ils vont chercher en périphérie des terrains bon marché, des terrains qui sont les seuls qu'ils peuvent éventuellement occuper, ou éventuellement acheter, s'ils arrivent à atteindre ce prix minimum sur le marché foncier libre
donc on va ainsi augmenter les déplacements de ces                       
on arrive dans des situations où                les gens sont assignés à résidence, puisque ils n'ont simplement plus les moyens de payer leur mobilité
je dois mettre le 99% de mon salaire dans le              qui me permet d'aller chercher mon salaire, eh ben j'ai intérêt à rester à la maison et à ne rien faire
il y a un manque de justice sociale énorme
ce sont les riches qui ont la possibilité d'aller toujours plus         
ce sont les pauvres, les plus pauvres qui eux souffrent de cette situation
la mobilité aujourd'hui crée de la                                                   
potentiel de vitesse permet aux riches d'aller de plus en plus loin, de plus en plus vite
à part la marche à pied et le vélo qui sont la force musculaire humaine, tout le reste fonctionne soit à l'                                                  , soit au pétrole
la mobilité crée de l'étalement urbain
et l'étalement urbain crée de la mobilité aussi
si on veut réguler ou réduire ces                                 , il faut agir sur
ces questions d'étalement
ces questions énergétiques
la question de la ségrégation                 
4. repenser les nouvelles formes de démocratie
il y a une grande différence entre demander un         , et prendre une décision tous ensemble
ces processus participatifs posent un certain nombre de questions et de limites
(1) la démocratie participative versus une démocratie représentative
qui sont ces gens qui ne sont pas                       
on élit un certain nombre de gens, à qui l'on donne le pouvoir de nous représenter
(2) la question de l'échelle
est-ce que l'on peut utiliser les processus participatifs pour négocier, pour gérer, pour                 , planifier les très grandes infrastructures
est-ce qu'il est possible de se mettre tous autour de la table pour imaginer les grandes autoroutes dans une ville
(3) les gens ne                                    que par rapport à leur situation
c'est le not in my backyard, le nimby, où on est d'accord, mais pas              chez soi
ces processus participatifs sont une somme d'intérêts particuliers
mais on ne discute très                  de l'intérêt de tous
nous poser un certain nombre de questions
quelle            voulons-nous?
Pour qui?
Pour quels habitants?
quel rôle pour les élites dans ces villes?
dans une ville qui aurait 20 ou 30 véhicules pour          habitants, est-ce que je vais faire le même type de route ou d'autoroute que dans des villes qui ont 500 véhicules pour 1000 habitants
lorsque je fais une route, qui est-ce que j'                ?
est-ce que c'est pour tout le monde
ou est-ce que c'est pour une infime partie
pour qui on fait la ville
est-ce que c'est pour le plus            nombre
ou est-ce que c'est pour un            nombre
il y a trois niveaux de lecture de la ville différents
1. le formel et technique
la planification                 , le niveau des réseaux
2. le social
les habitants de la ville ont des pratiques qui                                      un certain nombre de comportements
on peut lire les espaces de la ville uniquement par rapport à ces pratiques sociales
3. le                     
des questions de représentation et d'image
c'est un niveau qui est le moins utilisé
mais qui est extrêmement important

Flashcards:

PR. de plus en plus
[ploos en ploos]
PR. peuvent partir
[puuv]
PR. de processus participatif
[proh-sess-SOOS]
PR. posent un certain nombre
[pohzun]
PR. versus` une démocratie
[versoos-oon]
PR. pour `gérer
[jair]
PR. je ne mets` pas de jugement de valeur
[mehpah]
this is the main issue
c'est l'enjeu principal
must travel
doivent parcourir
The more the city spreads
Plus la ville se diffuse
against his will
contre son gré
So let's talk about
Donc partons de
four large challenges
quatre grands défis
the question of land
la question du foncier
the attainment of land
l'accession au foncier
the thousands
ces milliers
that we have implemented
qu'on a mis en place
what to do with the majority
que faire avec cette majorité
its corollary
son corollaire
whole streets
des rues entières
that must be taken into account
qu'il faudra prendre en compte
the issue of the right of land
question du droit du sol
We will have to put them somewhere
Il faudra bien les mettre quelque part
it is to link prosperity
c'est lier la prospérité
which a high yield
avec un haut rendement
third track
troisième piste
we will expand our ecological footprint
on va étendre notre empreinte écologique
one would have more
qu'on aurait plus
because one has on the other hand
puisque on a d'un autre côté
are caused to move increasingly often
sont amenés à se déplacer de plus en plus souvent
are the only ones they could possibly occupy
sont les seuls qu'ils peuvent éventuellement occuper
the overall expenditure
la dépense globale
where sometimes people are under house arrest
où parfois les gens sont assignés à résidence
I had better stay home
j'ai intérêt à rester à la maison
And suddenly there is
Et du coup il y a
the wheel
la roue
it is the ball bearning
c'est le roulement à billes
So it has to go greater distances
Donc ça a permis de faire de beaucoup plus grandes distances
The potential of speed
Potentiel de vitesse
regardless of the mode used
quel que soit le mode utilisé
to have in mind that
avoir ça à l'esprit que
urban sprawl
l'étalement urbain
we must act on
il faut agir sur
in all the cities
dans l'ensemble des villes
to request an opinion
demander un avis
raises it
pose ça
the scale
l'échelle
to manage
pour gérer
to get everyone around the table
se mettre tous autour de la table
Does it make sense that
Est-ce que ça fait sens que
people only react with respect to their situation
les gens ne réagissent que par rapport à leur situation
a sum of particular interests
une somme d'intérêts particuliers
for a tiny fraction
pour une infime partie
I do not make a value judgement
Je ne mets` pas de jugement de valeur
one simply has to ask oneself
on doit simplement s'interroger
what role is allocated to all of its inhabitants
quel rôle on alloue à tous ses habitants
And it comes back to the question
Et ça revient à la question
the first challenge I mentioned earlier
au défi premier dont je parlais tout à l'heure
the smallest of the plots
la plus petite des parcelles
too highly overpriced
éminemment trop chère
We have seen the issues, the challenges
Nous avons vu les enjeux, les défis
have practices that define a number of behaviors
ont des pratiques qui définissent un certain nombre de comportements
that one takes with respect to the others
que l'on prend par rapport aux autres
thickness
l'épaisseur

Enhanced Transcription:

La question des périphéries, finalement c'est quasiment la majorité des nouveaux arrivants dans les villes qui vont s'installer dans cette périphérie, donc la pression sera (therefore the pressure will), non pas sur les centres-villes, ou sur la ville existante aujourd'hui, mais sur les territoires qui ne sont pas encore urbanisés, donc les territoires naturels autour des villes.

Ça, c'est l'enjeu principal (this is the main issue) des périphéries.

Ensuite, dernier enjeu, la mobilité généralisée, puisque on le voit (as seen), les statistiques aidant, que les gens sont de plus en plus mobiles, bougent de plus en plus, doivent parcourir (must travel) de plus en plus de distance, souvent due aux effets mêmes de l'urbanisation.

Plus la ville se diffuse (The more the city spreads), plus la ville s'étend, plus chaque habitant est amené à devoir parcourir (is led to having to travel), contre son gré (against his will) la plupart du temps, des distances toujours plus grandes.

Donc partons de (So let's talk about) nos mutations urbaines, partons de nos grands enjeux.

Nous allons maintenant montrer quatre grands défis (four large challenges) pour la ville africaine de demain.

Un défi: le droit à la ville, le droit pour chacun d'avoir une place dans la ville.

Second défi: la question climatique et environnementale.

Troisième défi: la réduction des mobilités.

Quatrième défi: repenser les nouvelles formes de démocratie.

Voilà, c'est les quatre principaux défis pour la ville africaine de demain.

Le droit à la ville, c'est la question du foncier (the question of land), de l'accession au foncier (the attainment of land), et la question, tout simplement: que va-t-on faire de ces milliers (the thousands), millions de personnes, qui n'ont pas la possibilité d'avoir accès au foncier sur un marché libre, et qui sont finalement les produits du système économique qu'on a mis en place (that we have implemented)?

Ça c'est une question fondamentale, que faire avec cette majorité (what to do with the majority) des habitants des villes qui sont pauvres?

Deuxième aspect lié au droit à la ville, la publicité de l'espace public.

Publicité dans le sens de public, et son corollaire (its corollary) qui est la privatisation d'un certain nombre d'espaces.

On voit de plus en plus de gated communities, c'est-à-dire que des rues entières (whole streets) ne sont plus du domaine public, de l'espace public, avec cette notion noble de publicité, qui permettait à tout le monde, ou qui permet à tout le monde de se déplacer librement, et on est dans une situation où de plus en plus de territoires sont privatisés.

Et ça c'est un questionnement extrêmement important, qu'il faudra prendre en compte (that must be taken into account) dans notre planification, dans les cours suivants, où l'on va petit à petit apprendre à planifier, mais, gardez bien à l'esprit que, on a cette question du droit du sol (the issue of the right of land).

Que faire avec cette majorité des gens qu'ont pas accès sur un marché foncier libre?

Il faudra bien les mettre quelque part (We will have to put them somewhere).

Et puis que faire avec cette tendance à la privatisation des espaces publics?

Second défi: défi environnemental, qui est en fait un défi énergétique.

Les pays, les sociétés, peuvent partir dans trois directions distinctes.

La première, c'est lier la prospérité (it is to link prosperity) à l'augmentation de la quantité d'énergie utilisée, ou utilisable, par habitant.

Plus je consomme d'énergie, plus je suis prospère.

Seconde possibilité, c'est de transformer, d'avoir le plus haut rendement possible par habitant.

Donc on fait en sorte que on utilise le mieux possible, avec un haut rendement (which a high yield), l'énergie pour chacun.

Et troisième possibilité, troisième piste (third track), c'est de réduire, finalement, la quantité d'énergie par habitant.

Alors ces choix dépendent des États, dépendent de certaines villes, mais dépendent de choix de société que l'on va faire.

On sait aujourd'hui que si on continue à consommer de plus en plus, on va étendre notre empreinte écologique (we will expand our ecological footprint), et qu'on aurait plus (one would have more) tendance à devoir diminuer la consommation d'énergie.

Et ça, il faudra prendre en compte aussi, puisque on a d'un autre côté (because one has on the other hand) une ville qui se diffuse de plus en plus, et qui demande notamment des mobilités de plus en plus grandes, donc une dépense énergétique par habitant toujours plus grande, alors que la durabilité nous imposerait plutôt de faire exactement le contraire.

Voilà, de nos jours les pauvres sont amenés à se déplacer de plus en plus souvent (are caused to move increasingly often), de plus en plus loin.

Pourquoi? Parce que ils vont chercher en périphérie des terrains bon marché, des terrains qui sont les seuls qu'ils peuvent éventuellement occuper (are the only ones they could possibly occupy), ou éventuellement acheter, s'ils arrivent à atteindre ce prix minimum sur le marché foncier libre.

Donc on va augmenter les déplacements de ces populations, ce qui fait que la part (resulting in the part?) de la mobilité dans, je dirais, la dépense globale (the overall expenditure) de la famille va augmenter pour prendre une part extrêmement importante, et arriver dans des situations où parfois les gens sont assignés à résidence (where sometimes people are under house arrest), puisque ils n'ont simplement plus les moyens de payer leur mobilité.

Si je dois mettre le 99% de mon salaire dans le trajet (in the path?) qui me permet d'aller chercher mon salaire, eh ben j'ai intérêt à rester à la maison (I had better stay home) et à ne rien faire.

Alors c'est le cas extrême, bien sûr, mais on se trouve de plus en plus souvent dans ces questions-là.

Et du coup il y a (And suddenly there is) un manque de justice sociale énorme, puisque finalement ce sont les riches qui ont la possibilité d'aller toujours plus vite, pour qui la mobilité et les distances ne posent aucun souci, et ce sont les pauvres, les plus pauvres qui eux souffrent de cette situation.

Pour la petite anecdote, si on reprend Ivan Illich dans énergie et équité, c'est pas la roue (the wheel) qui est l'invention principale, mais c'est le roulement à billes (it is the ball bearning) qui a permis l'invention de la bicyclette, et qui a permis finalement qu'avec la force musculaire on puisse avancer beaucoup plus rapidement.

Donc ça a permis de faire de beaucoup plus grandes distances (So it has to go greater distances) avec la même force musculaire que ce qu'on avait avant.

Faut avoir à l'esprit quand on parle de réguler (We have to take this into account when taking about regulating), de réduire les mobilités, que la mobilité aujourd'hui crée de la ségrégation.

Potentiel de vitesse (The potential of speed) permet aux riches d'aller de plus en plus loin, de plus en plus vite.

La mobilité coûte cher en énergie, quel que soit le mode utilisé (regardless of the mode used).

À part la marche à pied et le vélo qui sont la force musculaire humaine, tout le reste fonctionne soit à l'électricité, soit au pétrole.

Et il faut savoir également, avoir ça à l'esprit que (to have in mind that) la mobilité crée de l'étalement urbain (urban sprawl).

Son corollaire c'est que l'étalement urbain crée de la mobilité aussi.

Donc on est dans un système qui s'auto-alimente (that is self-feeding), et si on veut réguler ou réduire ces mobilités, il faut agir sur (we must act on) ces questions d'étalement, sur ces questions énergétiques et sur la question de la ségrégation spatiale.

Lorsque l'on parle de redéfinir les formes de démocratie, on parle bien sûr de participation, de processus` participatif, de plus en plus à la mode dans l'ensemble des villes (in all the cities), même si on se rend compte aujourd'hui des grandes limites de ces processus`.

Il y a une grande différence entre demander un avis (to request an opinion), et prendre une décision tous ensemble.

Ces processus` participatifs posent `un certain nombre de questions et de limites.

La première, c'est la question de la démocratie participative versus` une démocratie représentative.

Qui sont ces gens qui ne sont pas élus, et qui participent `à ces processus`?

Ça c'est une question qu'il faut avoir à l'esprit, puisque dans une démocratie, on élit un certain nombre de gens, à qui l'on donne le pouvoir de nous représenter.

Bien sûr, on est dans le cas` d'école, le cas de figure théorique, mais la question de la participation pose ça (raises it).

Qui sont ces gens qui sont `invités dans les processus` participatifs?

Deuxième question, c'est la question de l'échelle (the scale).

Est-ce que l'on peut utiliser les processus participatifs pour négocier, pour gérer (to manage), pour imaginer, planifier les très grandes infrastructures?

Est-ce qu'il est possible de se mettre tous autour de la table (to get everyone around the table) pour imaginer les grandes autoroutes dans une ville?

Est-ce que ça fait sens que (Does it make sense that) l'on demande l'avis d'absolument tout le monde sur ces questions des grandes infrastructures?

Troisième questionnement, c'est qu'on se rend compte que les gens ne réagissent que par rapport à leur situation (people only react with respect to their situation).

C'est le not in my backyard, le nimby, où on est d'accord, mais pas devant chez soi.

Et finalement ces processus` participatifs sont une somme d'intérêts particuliers (a sum of particular interests), mais on ne discute jamais, ou très rarement de l'intérêt de tous, de l'intérêt public.

Donc ces différents défis nous amènent à nous poser un certain nombre de questions.

C'est: quelle ville voulons-nous? Pour qui? Pour quels habitants? Quel rôle pour les élites dans ces villes? Prenons un exemple fictif.

Dans une ville qui aurait 20 ou 30 véhicules pour 1000 habitants, est-ce que je vais faire le même type de route ou d'autoroute que dans des villes qui ont 500 véhicules pour 1000 habitants?

Lorsque je fais une route, qui est-ce que j'avantage? Quelle population?

Est-ce que c'est pour tout le monde, ou est-ce que c'est pour une infime partie (for a tiny fraction), une élite qui a accès` à ces infrastructures, qui peut rouler beaucoup plus vite que les autres?

Je ne mets` pas de jugement de valeur (I do not make a value judgement), on doit simplement s'interroger (one simply has to ask oneself) pour qui on fait la ville.

Est-ce que c'est pour le plus grand nombre?

Ou est-ce que c'est pour un petit nombre?

Donc quelle ville on veut, quelle société on veut, quel rôle on alloue à tous ses habitants (what role is allocated to all of its inhabitants).

Et ça revient à la question (And it comes back to the question) du droit à la ville, au défi premier dont je parlais tout à l'heure (the first challenge I mentioned earlier), c'est-à-dire qu'est-ce que l'on fait, comment on planifie une ville qui pourrait prendre en compte ces dizaines de millions de personnes à travers la planète qui n'ont pas accès au marché foncier, parce que simplement, que la plus petite des parcelles (the smallest of the plots) est déjà éminemment trop chère (too highly overpriced) pour leur pouvoir économique?

Je laisse la question en suspens, nous y reviendrons par la suite dans notre cours.

Nous avons vu les enjeux, les défis (We have seen the issues, the challenges), quelques questionnements (some questionings).

J'aimerais pour terminer introduire la question des niveaux de lecture de la ville.

Lorsqu'on veut comprendre des phénomènes, il y a trois niveaux de lecture différents.

Le premier est le niveau formel et technique.

C'est souvent le niveau de la planification physique, le niveau des réseaux.

Second niveau, le niveau des pratiques sociales.

Finalement les habitants de la ville ont des pratiques qui définissent un certain nombre de comportements (have practices that define a number of behaviors), et on peut, ou on pourrait lire la ville, et lire les espaces de la ville uniquement par rapport à ces pratiques sociales.

Exemple ici d'une plage, quelque part sur la côte atlantique.

Enfin troisième niveau, le niveau symbolique.

On n'est plus sur des questions techniques, on n'est plus sur des questions de pratiques sociales, on est sur des questions de représentation et d'image.

Et c'est souvent le niveau qui est le moins utilisé, le niveau de lecture que l'on oublie un petit peu, mais qui est extrêmement important.

C'est la position que l'on prend par rapport aux autres (that one takes with respect to the others), on a une position symbolique.

Voilà, alors l'idée est de s'interroger lorsque l'on cherche à planifier, non pas uniquement sur la question du réseau, elle n'est pas suffisante en soi, il faut encore voir quelles sont les pratiques que les gens vont faire de ce réseau, et quels sont les imaginaires et les représentations qui vont se développer autour de ces utilisations.

Et c'est seulement une fois que l'on aura pris en compte ces trois niveaux de lecture qu'on peut véritablement prendre en compte toute l'épaisseur (thickness) de la problématique.

Urbanisation en Afrique: changement et défis
Qu'est-ce que la planification urbaine?
Les villes africaines
Les villes africaines et la crise urbaine
Les enjeux et les défis des villes africaines
Enjeux et défis de ville Afrique
Quel modèle pour quelle ville?
Flux et fluidité: quel modèle pour quelle ville