EDWARD'S LECTURE NOTES:
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C O U R S E 
Villes africaines: la planification urbaine
Jérôme Chenal, École Polytechnique Fédérale de Lausanne
https://www.coursera.org/course/villesafricaines
C O U R S E   L E C T U R E 
Enjeux et défis de ville Afrique
Notes taken on March 29, 2016 by Edward Tanguay
l'enjeu principal des périphéries
c'est la majorité des nouveaux arrivants dans les villes qui vont s'installer dans cette périphérie
donc la pression sera
non pas sur les centres-villes
non pas sur la ville existante aujourd'hui
mais sur les territoires qui ne sont pas encore urbanisés
les territoires naturels autour des villes
la mobilité
les gens
sont de plus en plus mobiles
doivent parcourir de plus en plus de distance
plus la ville se diffuse, plus la ville s'étend
plus chaque habitant est amené à devoir parcourir
contre son gré la plupart du temps
des distances toujours plus grandes
quatre grands défis pour la ville africaine de demain
1. le droit à la ville
la question du foncier
de l'accession au foncier
le droit pour chacun d'avoir une place dans la ville
que va-t-on faire de ces milliers, millions de personnes, qui n'ont pas la possibilité d'avoir accès au foncier sur un marché libre
que faire avec cette majorité des habitants des villes qui sont pauvres
la publicité de l'espace public
la privatisation d'un certain nombre d'espaces
on voit de plus en plus de gated communities
les rues entières ne sont plus du domaine public
le plus en plus de territoires sont privatisés
que faire avec cette majorité des gens qu'ont pas accès sur un marché foncier libre
il faudra bien les mettre quelque part
que faire avec cette tendance à la privatisation des espaces publics
2. la question climatique et environnementale
c'est en fait un défi énergétique
les pays, les sociétés, peuvent partir dans trois directions distinctes
(1) lier la prospérité à l'augmentation de la quantité d'énergie utilisée, ou utilisable, par habitant
(2) avoir le plus haut rendement possible par habitant
on utilise le mieux possible
(3) de réduire la quantité d'énergie par habitant
si on continue à consommer de plus en plus, on va étendre notre empreinte écologique
3. la réduction des mobilités
de nos jours les pauvres sont amenés à se déplacer de plus en plus souvent, de plus en plus loin
parce que ils vont chercher en périphérie des terrains bon marché, des terrains qui sont les seuls qu'ils peuvent éventuellement occuper, ou éventuellement acheter, s'ils arrivent à atteindre ce prix minimum sur le marché foncier libre
donc on va ainsi augmenter les déplacements de ces populations
on arrive dans des situations où parfois les gens sont assignés à résidence, puisque ils n'ont simplement plus les moyens de payer leur mobilité
je dois mettre le 99% de mon salaire dans le trajet qui me permet d'aller chercher mon salaire, eh ben j'ai intérêt à rester à la maison et à ne rien faire
il y a un manque de justice sociale énorme
ce sont les riches qui ont la possibilité d'aller toujours plus vite
ce sont les pauvres, les plus pauvres qui eux souffrent de cette situation
la mobilité aujourd'hui crée de la ségrégation
potentiel de vitesse permet aux riches d'aller de plus en plus loin, de plus en plus vite
à part la marche à pied et le vélo qui sont la force musculaire humaine, tout le reste fonctionne soit à l'électricité, soit au pétrole
la mobilité crée de l'étalement urbain
et l'étalement urbain crée de la mobilité aussi
si on veut réguler ou réduire ces mobilités, il faut agir sur
ces questions d'étalement
ces questions énergétiques
la question de la ségrégation spatiale
4. repenser les nouvelles formes de démocratie
il y a une grande différence entre demander un avis, et prendre une décision tous ensemble
ces processus participatifs posent un certain nombre de questions et de limites
(1) la démocratie participative versus une démocratie représentative
qui sont ces gens qui ne sont pas élus
on élit un certain nombre de gens, à qui l'on donne le pouvoir de nous représenter
(2) la question de l'échelle
est-ce que l'on peut utiliser les processus participatifs pour négocier, pour gérer, pour imaginer, planifier les très grandes infrastructures
est-ce qu'il est possible de se mettre tous autour de la table pour imaginer les grandes autoroutes dans une ville
(3) les gens ne réagissent que par rapport à leur situation
c'est le not in my backyard, le nimby, où on est d'accord, mais pas devant chez soi
ces processus participatifs sont une somme d'intérêts particuliers
mais on ne discute très rarement de l'intérêt de tous
nous poser un certain nombre de questions
quelle ville voulons-nous?
Pour qui?
Pour quels habitants?
quel rôle pour les élites dans ces villes?
dans une ville qui aurait 20 ou 30 véhicules pour 1000 habitants, est-ce que je vais faire le même type de route ou d'autoroute que dans des villes qui ont 500 véhicules pour 1000 habitants
lorsque je fais une route, qui est-ce que j'avantage?
est-ce que c'est pour tout le monde
ou est-ce que c'est pour une infime partie
pour qui on fait la ville
est-ce que c'est pour le plus grand nombre
ou est-ce que c'est pour un petit nombre
il y a trois niveaux de lecture de la ville différents
1. le formel et technique
la planification physique, le niveau des réseaux
2. le social
les habitants de la ville ont des pratiques qui définissent un certain nombre de comportements
on peut lire les espaces de la ville uniquement par rapport à ces pratiques sociales
3. le symbolique
des questions de représentation et d'image
c'est un niveau qui est le moins utilisé
mais qui est extrêmement important