EDWARD'S LECTURE NOTES:
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C O U R S E 
Christianisme et philosophie dans l'Antiquité
Sébastien Morlet, Sorbonne University
https://www.edx.org/course/christianisme-et-philosophie-dans-sorbonnex-eg001x
C O U R S E   L E C T U R E 
Arguments du 3ème siècle contre le christianisme
Notes taken on January 21, 2018 by Edward Tanguay
les arguments contre les chrétiens sont de trois ordres
1. concernent la doctrine chrétienne
2. le texte biblique et l'interprétation que les chrétiens lui donnent
3. contre Jésus et ses disciples
critiques majeures au christianisme qui concernent la doctrine chrétienne
ils lui reprochent d'abord d'être une innovation, qui serait venue bouleverser les traditions des ancêtres
Celse (iie siècle) désigne les chrétiens comme des apostats, c'est-à-dire des Grecs qui ont rompu tant avec l'hellénisme qu'avec le judaïsme
les philosophes accusent également les chrétiens de défendre une foi irrationnelle
ils les accusent de croire sans être capables d'apporter une démonstration
les philosophes connaissent quelques points de la doctrine chrétienne et cherchent à les réfuter
la doctrine du jugement dernier
Celse il présente comme un mensonge destiné à épouvanter les gens
la doctrine de la résurrection des corps
Celse nie la possibilité
la résurrection contredit le cours normal du monde
il est absurde que Dieu accepte de ressusciter au même moment un homme mort il y a trois jours
il reproche aux chrétiens de s'en remettre à un argument faible, tout est possible à Dieu, alors que Dieu, soutient-il, ne peut pas tout
il ne peut agir contrairement à la raison ou à sa propre nature
il ne peut pas faire que la guerre de Troie n'ait pas eu lieu
il ne peut faire que deux et deux ne fasse pas quatre
comment Dieu pourrait-il ramener à son état d'origine le corps d'un naufragé dévoré par des poissons
la conception chrétienne de Dieu qui suscite le plus de critiques
les chrétiens soutiennent que Dieu a un Fils, le Christ
Celse rétorque que Dieu est le Père de tous les hommes, et non uniquement de cet homme
comment peut-il être dit fils de Dieu alors qu'il a subi une mort ignominieuse
Porphyre de Tyr (234-310)
s'en prend à la doctrine trinitaire
les chrétiens désignent le Fils comme le Verbe de Dieu, soit Logos
or un verbe, une parole, existe soit proférée, comme la parole qu'on émet, soit intérieure, la parole comme pensée
si le Logos est proféré, alors il disparaît dès lors qu'il est proféré
et s'il est intérieur au Père, on ne voit pas comment il peut se distinguer du Père
Porphyre accuse donc les chrétiens de soutenir une doctrine absurde en affirmant deux choses contradictoires, que le Fils serait à la fois distinct du Père, et doté de substance
les philosophes s'en prennent enfin à la doctrine de l'Incarnation, qui leur pose au moins trois problèmes
1. comment Dieu peut-il s'incarner sans changer de nature et perdre sa divinité
2. quel besoin Dieu avait-il besoin de descendre chez les hommes
ne pouvait-il envoyer un ange ou un prophète comme autrefois
3. du retard de l'Incarnation
si Dieu est bon, pourquoi a-t-il attendu tant de siècles pour sauver l'humanité
pourquoi s'est-il incarné à l'époque d'Auguste
ces critiques, on le voit, supposent une connaissance au moins superficielle du christianisme
la question des sources des philosophes est une question débattue
Porphyre de Tyr et Empereur Julien (331-363) semblent les mieux informés
Porphyre a sans doute connu certains livres d'Origène, et Julien avait reçu une éducation chrétienne
le caractère philosophique de ces critiques étaient qu'elles devaient amener les chrétiens à répondre en se situant sur le même terrain que les philosophes